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Dans la vallée des auts' mecs
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1 juin 2013

Retour de là haut : volet 2

Dix jours sont passés depuis ma petite retraite en cabane dans un lieu sauvage de la Vallée des Auts' Mecs. Là -haut, en l'absence de mecs, j'avais commencé à méditer sur le sens de la liberté. Du genre on pose d'abord le problème : c'est quoi la liberté ? Et puis ensuite on philosophe :  "ça fait quoi aaa aaa d'être libre ?" (Eiffel). Mais, comme lorsque j'étais étudiant en lettres, mes développements ne m'ont jamais mené bien loin, seules mes fulgurantes introductions et brillantes conclusions ont encore fait illusion auprès de mes lecteurs imaginaires. Depuis il pleut, il pleut, il pleut encore et dans mon petit village triste comme un poivrot tombé le cul dans une flaque, je médite sur cet aperçu que 48 petites heures passées là-haut m'ont donné de cet au-delà terrifiant où les téléphones portables ne captent pas et où un simple couteau, un briquet, ressemblent tout à coup à de précieux trésors. Mais il pleut encore et coincé dans la maison, je rumine des idées noires noyées dans des paroles de chanson ("Prière de trouver les grands espaces entre les parois d'une boîte" ND), et je replonge dans mes lectures déprimantes adorées :

"Selon moi, une sorte de liberté est perdue pour toujours ou pour longtemps. C’est la liberté qui vient de la capacité de posséder son propre élément. Le poisson possède le sien, de même que l’oiseau et que l’animal terrestre. Thoreau avait encore la forêt de Walden – mais où est maintenant la forêt où l’être humain puisse prouver qu’il est possible de vivre en liberté en dehors des formes figées de la société ?" 

Stig Dagerman dans "Notre besoin de consolation est impossible à rassasier"

Mais je devais relater ici mes rencontres avec les oiseaux, je m'en souviens tout à coup, et en particulier le faucon pèlerin. Pas de saisissant portrait comme la dernière fois malgré une quinzaine d'heures d'affût. Mais j'ai vu deux jeunes et fait quelques images des adultes volant sur un fond de montagne bien hivernal pour la saison. Rien d'extraordinaire mais je suis content quand même.

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Le manque de lumière ne m'a pas aidé à réussir ces images qui auraient pu être sympathiques :

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Aux abords de la falaise, je me suis distrait avec les vautours qui nichent là eux aussi, voici une petite variation photo sur le thème :

sur fond sombre avec mesure spot :

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en approche dans la brume :

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se préparant à l'atterrissage :

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disparaissant derrière les branchages éclairés par un éphémère rayon de soleil :

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planant comme il sait si bien le faire :

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plongeant vers sa falaise sur fond de montagne enneigée :

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transportant quelques brindilles pour recharger son nid :

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Voilà, dans ce printemps qui ne les aident pas, ces oiseaux élèvent leurs jeunes avec une opiniâtreté et une volonté qui viennent de la nuit des temps. Je ferais peut-être bien de prendre exemple sur eux au lieu de me demander dans quelle direction se trouve le paradis perdu.

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