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Dans la vallée des auts' mecs
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3 mars 2014

Une fermeture qui m'éclaire...

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Rimbaud nous le clame haut et fort depuis la tour de gloire de son adolescence victorieuse :

"Elle est retrouvée! Quoi ? L'éternité"

Je pense souvent à ce vers d'anthologie quand je contemple les paysages de la Vallée des Auts' Mecs. Pour l'aubépine ci-dessus, il s'agit probablement d'une banalité. Mais moi je n'ai pas ses racines...Dimanche, cependant, je l'ai réinterprété à ma sauce lors d'une belle randonnée matinale :

"Elle est fermée ! Quoi ? La chasse."

 En apparence, ça flirte un peu moins avec les contrées de l'absolu... Encore que... Retrouver la terre après le passage des cosaques de la biodiversité c'est un peu comme retrouver l'être pur que nous étions adolescent, juste avant les souillures de la vie d'adulte. Il n'y a rien de plus beau et de plus grand que la générosité de cette nature qui s'ingénie à nous survivre en alignant les printemps de son éternelle jeunesse quand nous autres passons parfois une vie entière à comprendre comment et pourquoi  nous avons survécu à l'unique printemps de notre courte vie.

La VDAM est une de ces petites princesses de la Terre, à la fois âpre et naïve, joyeuse et inconsolée. Moi je suis un de ses inoffensifs prétendants. Et Dimanche, j'ai eu droit à la grâce de son regard d'eau pure.

C'est d'abord par ce cerf que j'ai senti qu'elle se laissait approcher :

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Un bel animal qui est sorti d'un bosquet de noisetiers en dessous de moi...

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...qui a illustré les difficultés de déplacement que peut causer la neige aux cervidés...

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...avant de filer dans le versant...

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...et de rejoindre quelques congénères...

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...pour disparaître finalement derrière la crête dans une superbe vision finale :

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La journée ne pouvait mieux commencer. Tout en haut, le soleil matinal soulignait la crête de l'Everest :

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Puis mon regard a accroché un point mouvant dans le versant. Truffe au sol, affairé, furetant, c'était un renard lointain que j'ai eu le loisir d'observer longtemps :

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Je ne dis rien car je ne pensais à rien et regarder ces photos me replonge dans ce rien tellement... plein.

Après j'ai rejoint la crête et puis la hêtraie de l'autre versant. Sous un individu que je pourrais ajouter à ma "collection", des sangliers avaient retourné la neige pour se nourrir :

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J'ai fait silence dans la grande cathédrale végétale :

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 Puis j'ai fait quelques-unes de ces images à la mode :

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 Moi j'aime bien ça : ce qui pourrait prouver que je suis sensible à la mode, ou bien que j'ai une personnalité un peu molle encline à la rêverie, ou bien que je n'ai pas de personnalité du tout, ou bien que j'ai découvert le mode Tv de mon réflex récemment, ou bien que...Ah ! mais foutez-moi la paix quoi !

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Tout est bon pour trouver le passage vers un demain qui génère l'impatience. Ces passages existent dans la nature, ils sont mouvants, toujours changeants, mais nombreux. Dans les photos et les mots on retrouve surtout le chemin qui y a mené et qui y mènera à nouveau, sur de longues routes aventureuses et éphémères.

Je me dis que si j'étais une chouette, j'aimerais beaucoup voler dans ce long corridor d'ombre :

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A la descente, je suis retombé sur mon renard dans le versant maintenant éclairé par le soleil :

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Sa vie lui appartient, c'est pour ça qu'on veut la lui voler.

A bientôt.

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