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Dans la vallée des auts' mecs
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20 mai 2013

La balade des oiseaux à tête noire

C'est l'amusant hasard du jour dans la Vallée des Auts' Mecs. Alors que j'étais parti flâner un peu dans les bois et les prés voisins, j'ai successivement rencontré des oiseaux portant tous calotte ou robe noire ou nom en rapport avec cette couleur : mésanges nonnettes et charbonnières, fauvettes à tête noire, pic épeiche, merle noir, corneille noire, milan noir.

Dans le sous-bois, il y a eu d'abord la mésange nonnette en plein nourrissage de sa couvée (la branche qui la coupe au premier plan est l'exemple de défaut majeur qui rend cette photo inintéressante pour les puristes et qui du coup me plaît bien, quand la nature se fout de nos gueules et de nos velléités artistiques rien qu'en étant  elle-même, ça nous remet bien sainement à notre place):

 mn1


Puis le pic épeiche mâle qui s'est laissé entrevoir un instant (toujours dans cette foutue nature enchevêtrée!):

pic1

Ensuite la mélodieuse et enjôleuse fauvette à tête noire dans son écrin de printemps (qui ici a une calotte marron car c'est une femelle !)


pic2

ftn4

Puis le milan noir en chasse au-dessus du pré avec sa tête d'aigle royal et sa ligne parfaite de rapace :

mn5

mn31

Une simple grive musicienne est venue interrompre la série :

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En écoutant le chant ensorcelant des fauvettes, je me suis souvenu de cette nouvelle de Jim Harrison dont je ne trouve plus le titre, où un mec se met en devoir d'accomplir la tâche obsessionnelle de renommer tous les oiseaux d'Amérique du Nord comme pour leur demander pardon de notre manque d'imagination et de la faiblesse de notre langage. La petite fauvette mériterait bien un nom aussi beau que la note la plus claire de son chant limpide...

Ma réflexion s'interrompt quand je lève une chevrette qui se reposait tranquillement dans l'herbe haute. Une nouvelle fois ma position d'intru me saute au visage, cette nature que j'aime ne voit en moi qu'une menace, je le regrette, j'en souffre, comme quand, enfant, on est exclu d'un jeu par des camarades, comme quand, adolescent, on a décidé qu'une fille était trop belle pour nous.

Mais je sais aussi que c'est comme ça que les animaux nous survivent et nous survivront. C'est aussi grâce à ça que je continuerai à errer dans les bois encore et toujours.

ch2

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