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Dans la vallée des auts' mecs
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29 mars 2014

Quand vient le printemps, ça biche !

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Dans la marmite de la Vallée des Auts' Mecs, sous le couvercle encore froid, le cuisinier attentif sent frémir sa belle soupe de printemps. L'hiver contrarié lance encore quelques attaques neigeuses mais il s'agit d'un baroud d'honneur. Le vieux bougon se retire doucement en mâchonnant ses reproches. On a envie de le laisser ruminer dans son coin, sa bile amère n'a rien à voir avec les jeunes sèves en pleine ascension.  On peut pourtant porter à son crédit le fait qu'il nous rappelle que les apparences sont trompeuses, dans la nature comme dans la vie. Alors, il n'y a rien à déduire des premiers jours brûlants, si ce n'est que c'est une joie merveilleuse de les sentir réchauffer ma peau. En ce qui concerne ces flocons tardifs, on en restera à une formule toute faite : il faut laisser du temps au temps. Et le temps fera le reste...

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En attendant le temps, c'est toujours agréable d'aller se vautrer au bord du ruisseau, au milieu des premières primevères.

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Non loin de là, dans un petit pré suspendu au dessus du fond de la vallée, les cervidés survivants à l'hiver de la nature et à celui des hommes, pâturent tranquillement, en plein jour, surtout les jours pluvieux.

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 Ce jour-là, ils étaient 6 ou 7, biches et jeunes. J'ai pu les approcher à bon vent et les observer longtemps. Ces êtres d'habitude qui ne se lassent jamais d'être eux-mêmes  me délassent d'être moi.

Je n'ai pas eu droit à un regard, ce qui est très bien, sauf celui de cette biche. Mais ses oreilles tendues vers l'arrière indiquent que le mouvement qu'elle a du détecté de mon côté est resté une préoccupation mineure.

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Elle a même fini par mener sa petite famille dans ma direction.

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Plus bas dans le pré, d'autres individus se nourrissaient, non sans rester sur le qui-vive. Ravi de mon invisibilité, de mon 'indétectabilité", je me suis demandé avec eux ce qui bougeait plus haut dans la hêtraie.

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 Rien de bien méchant sûrement, et pas de quoi se pisser de trouille dessus.

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 D'ailleurs, la petite compagnie a fini par rentrer au bois qu'elle scrutait quelques minutes auparavant.

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Et moi aussi, en faisant un détour pour éviter de les faire flipper, je suis monté un peu dans la forêt. Difficile de résister à la tentation. J'y ai peut-être rencontré la raison pour laquelle les biches avaient tous leurs sens en éveil. Elles avaient peut-être perçu le déplacement de quelques isards descendus assez bas dans la hêtraie, probablement chassés des hauteurs par les chutes de neige récentes.

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Je suis rentré par le même chemin, content d'avoir su me cacher pour mieux voir.

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