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Dans la vallée des auts' mecs
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15 mars 2013

L'adieu aux mésanges

Hier, en ouvrant les volets, j'ai reçu le souffle froid et humide de l'hiver agonisant en pleine figure : 30 cm de poudreuse recouvraient la Vallée des Auts' Mecs, comme une main posée sur une bouche qui se serait soudain mise à parler le langage trop vert du printemps. L'occasion de jouer une dernière fois avec ces compagnes faciles que sont les mésanges avant qu'elles ne regagnent pour de bon les sous-bois nourriciers.

Dans la lumière terne, dur d'allumer l'oeil noir de la mésange charbonnière :

charbo108

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La mésange bleue, elle, reste mon passereau fétiche, héroïne des heures calmes passées le cul dans la neige pendant que dans la maison mon fils fait sa sieste :

bleue

Les chatons des saules sont une des premières touches de couleur égayant la vallée :

bleue10

 bleue11

Chères mésanges, nos petits rendez-vous hebdomadaires seront bientôt terminés et vous allez regagner les frondaisons des forêts pour les animer du bruissement de vos vies agitées. Je vous oublierai vite, pris par la nécessité de vivre le printemps d'espèces plus nobles photographiconaturalistement parlant. Mais contrairement à ce que se promettent souvent les hommes sur les quais des gares, dans les halls d'aéroport ou à la fenêtre de leurs voitures, nous, et bien, nous nous reverrons.

IMG_1927

 

chevreuil121

Ainsi va la vie dans la Vallée des Auts' Mecs. Les cerfs vont bientôt perdre leurs bois, dans leur ventres, biches, chevrettes, renardes sentent la vie prendre de l'ampleur. Les grands rapaces commencent leur nidification, le petit cincle a rénové son nid. La neige fond vite, les perce-neige s'en extraient promptement :

perceneige1

Quand à moi, je continue à approcher des sujets nouveaux, avec la joie de ne les voir se dévoiler que petit à petit, et toujours ce goût qui se développe en moi pour les images imparfaites, plus proche de la vision onirique que du portrait convenu. Je veux dire que je me demande par là ce que je ferai quand j'aurai mon portrait de faucon pèlerin. J'ai bien l'impression que je me sentirai aussi bête que lorsque je tordais le coup aux truites que je pêchais et qu'au bout d'une heure je les ressortais du panier pour admirer leurs belles couleurs, déjà envolées. Ou alors j'aurai cette tête bizarre du chasseur qui pose à côté d'un grand cerf qu'il vient d'abattre, langue pendante, yeux révulsés, et dont la majesté a foutu le camp d'un coup en même temps qu'il expulsait son dernier souffle...

pèlerin

L'avenir nous le dira.

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